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L’obésité augmente le risque d’atteinte cardiaque

Les personnes obèses développeraient moins de pathologies cardiaques en pratiquant la course à pied. Le scoop, c’est que cette protection cardiaque s’observe aussi sans perdre de poids. C’est donc bien l’activité physique qui joue ici un rôle bénéfique sur la santé, et pas la perte de poids engendrée par l’activité physique. L’effet s’observe pour une activité hebdomadaire intense de 75 minutes ou 150 minutes d’effort modéré.

Il est admis que l’obésité augmente le risque d’atteinte cardiaque. Par contre, ce qui a été observé dans une étude américaine récente (1) c’est le mécanisme par lequel l’activité physique réduit le risque d’insuffisance cardiaque.

Les auteurs de cette étude ont évalué l’association entre l’activité physique et les atteintes cardiaques chroniques en mesurant les taux de troponine chez 9.427 adultes d’âge moyen, obèses ou non. 

7,2 % des participants affichaient un taux élevé troponine T. En comparaison avec les personnes non obèses qui pratiquaient chaque semaine au moins 75 minutes d’activité physique intense ou 150 minutes d’activité modérée (soit ce qui est recommandé par l’OMS), les personnes sédentaires avaient environ 2,5 fois plus de risque de présenter un taux élevé de cette protéine, la troponine T.

La troponine T

Quant aux obèses qui avaient le même niveau recommandé d’activité physique que celui des non obèses, leur probabilité de taux accru de troponine ne grimpait que de 68%. « Cela suggère que l’activité physique permet de prévenir au moins une partie des atteintes cardiaques associées à l’obésité », explique l’auteure, le docteur Roberta FLORIDO, chercheuse en santé cardiovasculaire à l’Université de Baltimore. « Bien que les mécanismes en jeu dans cette protection ne sont pas complètement compris, il se peut qu’une amélioration de la pression artérielle, des taux de cholestérol et d’autres anomalies métaboliques en fassent partie. »

 

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Bouger c’est bon pour votre santé

Au début de l’étude, les participants étaient âgés d’environ 60 ans et avaient tendance à être en surpoids voire obèses. Ils étaient 43% à suivre les recommandations relatives à la prévention. 23 autres % s étaient également physiquement actifs, mais en deçà des recommandations.

Enfin, les derniers 34% étaient inactifs ou peu actifs. Les auteurs ont suivi au moins la moitié des participants pendant 15 ans. Au cours de la période étudiée, 1.178 personnes ont développé une insuffisance cardiaque. Les non obèses qui atteignaient les objectifs représentés par les recommandations étaient ceux qui présentaient les plus faibles taux d’insuffisance cardiaque, tandis que les obèses sédentaires affichaient les taux les plus élevés.

Ces récentes études témoignent une nouvelle fois que la pratique d’une activité physique adaptée a un impact sur la prévention des maladies cardiovasculaires.