Perdre du poids... tout une histoire !
Perdre du poids et surtout le maintenir quand on a des kilos en trop est une véritable galère ! Pour réussir ce challenge, oubliez les régimes quels qu’ils soient, changez progressivement vos habitudes alimentaires et bougez.
Lors de la séance de sport, les calories perdues ne sont pas significatives par rapport à celles que l’on souhaiterait brûler. Par contre, le sport et particulièrement les exercices de fractionnés courts lors d’un entrainement de jogging sont bénéfiques pour la perte de poids via d’autres mécanismes.
L’élément clé responsable de ces mécanismes est la mitochondrie, petite centrale énergétique au cœur de nos cellules. Des études ont démontré que le sport et particulièrement le jogging en fractionnés, au cours desquels on alterne des périodes courtes de course rapide avec des périodes de repos, permet d’augmenter le nombre de mitochondries et d’améliorer les capacités de celles qui sont déjà présentes.
Les mitochondries se trouvent dans toutes les cellules à l’exception des globules rouges. Plus un organe ou un tissu consomme d’énergie, plus son métabolisme est rapide et plus ses cellules renferment de mitochondries, entre 400 et 2000 en moyenne.
Elles sont très nombreuses dans les cellules musculaires, les cellules nerveuses et les cellules sensorielles et leur nombre s’adapte à la consommation énergétique.
Les mitochondries endommagées ne peuvent plus exécuter correctement leur rôle dans la production d’énergie. De même, elles ne remplissent plus suffisamment d’autres fonctions importantes pour les cellules. Au lieu de l’énergie intracellulaire, elles produisent un stress oxydatif. Il en résulte la formation de radicaux libres qui s’attaquent aux mitochondries saines.
L’ATP est la molécule énergétique de notre organisme et elle est indispensable pour fournir l’énergie nécessaire à toutes nos activités cellulaires comme la contraction musculaire. En moyenne un individu brûle 50 kilos d’ATP par jour ! Plus nous produisons d’ATP plus nous augmentons notre métabolisme de base.
Déjà, le fait d’avoir plus de mitochondries nous permet d’avoir de meilleures performances, ce qui est déjà intéressant.
De plus, des mitochondries nombreuses et saines permettent une meilleure utilisation des graisses de notre alimentation, de les utiliser comme source d’énergie et donc de moins les stocker dans nos bourrelets.
Un autre effet positif est une meilleure sensibilité à l’insuline de nos cellules. L’insuline est l’hormone qui permet entre autres la régulation du taux de sucre dans le sang. Quand les mitochondries sont endommagées, les cellules répondent moins bien au message de l’insuline. Le pancréas, pour compenser, sécrète davantage d’insuline. Or, une insuline élevée dans le sang nous met en mode stockage. Nous avons donc tout intérêt à garder une insuline la plus basse possible.
Et l'assiette?
Pour une mitochondrie bien fonctionnelle, il faut également un apport adéquat en micronutriments, de préférence apportés par l’assiette. Ce sont pour les principaux : les vitamine B1, B2, B3, B5, l’acide alpha-lipoïque, la L-carnitine, le fer, le magnésium et la Co-enzyme Q10. Ces bons micronutriments sont abondants dans les céréales complètes, les oléagineux, le poisson, les œufs, les épinards, les brocolis, les légumineuses, les avocats et le tempeh.
Soignez également votre apport en huile avec un bon rapport en acide gras omega 6/omega 3 comme dans l’huile de colza et les oléagineux, consommez des petits poissons gras et des légumes de toutes les couleurs riches en anti-oxydants.
Références :
PGC-1α as a Pivotal Factor in Lipid and Metabolic Regulation
Ching-Feng Cheng, Hui-Chen Ku and Heng Lin
Int J Mol Sci. 2018 Nov; 19(11): 3447.
———–
Mitochondrial alteration in type 2 diabetes and obesity: An epigenetic link
Zhiyong Cheng & Fabio Almeida
Cell Cycle Volume 13, 2014 – Issue 6