l’OSH dresse un portrait de l’état de santé de la population hainuyère. Il est réalisé en collaboration avec les Provinces de Liège, Luxembourg et Namur. On tire la sonnette d’alarme !

De 2009 à 2019, la proportion de personnes traitées pour diabète a augmenté de près de 30 % en Hainaut. La Wallonie et le Hainaut connaissent une prévalence de personnes traitées pour diabète plus élevée que la moyenne belge.

Le diabète de type 2 apparaît généralement après l’âge de 40 ans, raison pour laquelle on l’appelle aussi « diabète de la maturité ». Toutefois, depuis quelques années, en Belgique on l’observe  aussi chez des enfants et des adolescents en surpoids ou obèses.

Le diabète de type 2 concerne 85 % à 90 % des personnes diabétiques.

Trop peu de fruits et légumes et d’activité physique

Les déterminants principaux de ces maladies chroniques sont trois thématiques prioritaires « Manger, Bouger, Respirer » dont les données sociosanitaires montrent une situation moins favorable en Hainaut.

En Hainaut, près de deux tiers des hommes (66,1 %) et plus de la moitié des femmes (51,2 %) sont en surpoids ou obèses. C’est nettement plus qu’au niveau belge. Près d’un tiers des hommes (30,4 %) et la moitié des femmes (49,8 %) courent un risque pour la santé par manque d’activité physique de loisir. C’est beaucoup plus qu’en Belgique. La proportion de personnes sédentaires pendant leurs loisirs dépend aussi du niveau d’instruction : les personnes moins instruites sont plus nombreuses à ne pas pratiquer d’activités physiques de loisir.

On constate que le groupe des 18 à 34 ans, passe de 28 % de surpoids en 1997 à 35 % en 2018.

Du côté de l’alimentation, trop peu de Hainuyers consomment des fruits et légumes en suffisance. Seuls 7,2 % des hommes et 11,6 % des femmes satisfont aux recommandations. C’est surtout la consommation de fruits qui est déficitaire.

Les Hainuyers et les Wallons sont des grands consommateurs de sodas au quotidien (jusqu’à 40% des 15-44 ans en Hainaut). Cette consommation diminue avec l’âge.

Concernant les snacks, c’est-à-dire les chips, chocolats, pâtisseries, biscuits… plus d’une personne sur trois en consomment quelle que soit la classe d’âge.
Il y a une tendance à la diminution entre 35-64 ans, pour augmenter à nouveau à partir de 65 ans.

L’indice de masse corporelle (IMC) est la mesure la plus utilisée pour évaluer le statut nutritionnel d’un adulte. Il est calculé en divisant le poids (en kilogrammes) par la taille (en mètres au carré).

IMC = poids (en kg) taille (en m)2

Chez l’adulte (18 ans et plus), les catégories permettant de définir la corpulence sont :

  • la maigreur : IMC inférieur à 18,5 ;

  • la corpulence normale : IMC supérieur ou égal à 18,5 et inférieur à 25 ;

  • le surpoids : IMC supérieur ou égal à 25 et inférieur à 30 ;

  • l’obésité : IMC supérieur ou égal à 30.

Même constat de l'OMS

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975. En 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids, ce qui représente 39 % de la population adulte au monde. Parmi ceux-ci, 650 millions étaient en situation d’obésité, représentant 13 % de la population adulte mondiale. Il y a davantage de personnes en surpoids et obèses que de personnes en insuffisance pondérale et ce dans toutes les régions du monde (à l’exception de certaines parties de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie).

La principale cause de ce fléau est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et celles dépensées. On constate en effet, au niveau mondial : une augmentation de la consommation d’aliments très caloriques et riches en lipides et une augmentation du manque d’activité physique (avec pour causes des modes de vie et de travail plus sédentaires, une évolution des modes de transports et une urbanisation croissante).

Le surpoids et l’obésité constituent un important facteur de risque de maladies chroniques tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles musculo-squelettiques (en particulier l’arthrose) et certains cancers (de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon)

Le printemps est là, c'est le moment de (re)prendre de bonnes résolutions

Concernant la pratique d’activité physique (AP), seuls 26,7 % des hommes et 12,7 % des femmes l’ont intégrée dans leur mode de vie et en bénéficient en termes de santé.

La proportion d’hommes actifs (pratiquant au moins 150 min/sem. d’AP modérée) est supérieure à celle des femmes.

Les pourcentages de la population active sont similaires en Hainaut et en Wallonie, mais inférieurs à ceux de la Belgique.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande la pratique d’une activité physique suivant les modalités suivantes :

• les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au cours de la semaine, au moins 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité sou- tenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue ;

• l’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes ;

• pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine, ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue

Voici les objectifs possibles pour démarrer une activité physique avec Formyfit :

  • Marche ou course
  • Perte de poids
  • Remise en forme
  • 5/10 km
  • Semi-marathon
  • Marathon